Halte à la casse des familles.

Publié le par CONTES AVENIR

5561584380_3b41fe6b20.jpgNotre politique familiale a fait consensus entre la droite et la gauche pendant des décennies tant que les prestations étaient justes et non détournées.

 

Voilà qu'aujourd'hui, le gouvernement  relayé localement la remet en cause par petites touches, au risque de pénaliser les familles et de fragiliser notre modèle social.

Raboter le quotient familial, ce n'est pas la réforme courageuse que nous présente le Gouvernement, ce n'est pas une mesure de réduction du déficit – puisqu'en parallèle le gouvernement a annoncé de nouvelles dépenses. Baisser le quotient familial, c'est augmenter l'impôt sur le revenu des familles, alors même que François Hollande avait promis, le 16 mai dernier, de ne plus augmenter la pression fiscale : « l'idéal serait de ne pas augmenter un taux de prélèvements sur les ménages dans l'année 2014 ». Et ce ne sont pas quelques « riches » qui sont concernés mais 1,3 million de ménages appartenant aux classes moyennes dont plusieurs centaines de familles contoises.

La hausse du quotient familial va aussi renforcer les injustices dans notre pays.

Le quotient familial n'est pas une niche fiscale : c'est un moyen de garantir l'équité devant l'impôt en réduisant les écarts de niveau de vie entre couples sans enfant et couples avec enfants.

Il est normal qu'il y ait une solidarité entre personnes qui ont les mêmes revenus, mais pas le même nombre d'enfants.

 

C'est cette solidarité que François Hollande a choisi de mettre à mal. Ce choix est d'autant plus contestable que plus les familles ont d'enfants, plus elles sont pénalisées par le rabot du quotient.

La réduction du quotient, la baisse des avantages sur les emplois à domicile, la modulation en fonction des revenus de la PAJE (C'est pour notre vallée une chute de l'emploi de service!) et du complément de libre choix d'activité, risquent de décourager le travail des femmes. Ce n'est pas vraiment ce que je souhaite car je suis très engagée sur la question de l'égalité professionnelle.

Au-delà même de la pénalisation des familles concernées, le gouvernement fait un choix dangereux pour l'économie de notre pays et l'avenir de son modèle social.

 

La priorité n'est pas à la hausse des impôts mais à la baisse des dépenses dans un pays où la pression fiscale est déjà la plus élevée de toute l'OCDE (hors Danemark) !

 Recourir encore à l'impôt c'est prendre le risque d'aggraver la récession et le chômage qui frappent notre pays. Pourquoi d'ailleurs toucher à la politique familiale, dont chacun reconnaît le succès, alors qu'il y a tant d'autres domaines où des économies sont indispensables et urgentes.

 

 Or la vitalité de la France est l'un de ses principaux atouts : si nous avions la même dynamique démographique que l'Allemagne, notre système des retraites serait déjà caduc.

Le renouvellement des générations est la clé de voûte de notre modèle social.

 

C'est une erreur historique de choisir le malthusianisme plutôt que le soutien aux familles.

A l'inverse, j'affirme que, dans une France ébranlée par la crise, il faut conforter la famille.

 La famille est le premier lieu de solidarité et le premier lieu de transmission des valeurs, elle assure la pérennité de la Nation : la soutenir, c'est construire la France de demain.

 

Un enfant c'est de l'amour et une chance pour notre pays, ce n'est pas un vecteur d'approfondissement.

 

Bientôt viendra l'heure des choix.

 

Christophe CERAGIOLI

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