11 novembre; mère des commémorations.

Publié le par CONTES AVENIR

11 NOVEMBRE 2012 SCLOS DE CONCONTES (3)Le 11 novembre a été choisi comme date pour regrouper et rendre hommage à toutes les victimes des guerres que la France a connu.

Symboliquement seulement car on ne peux oublier ni même mélanger l'origine ni les conséquences de chacune d'elles. De la boucherie de Verdun à la programmation de la solution finale il n'y a pas qu'un pas, ce sont des atrocités que seule une Europe unie nous a permi d'éviter ces cinquantes dernières années sur notre territoire national.

 

 Je reste donc très attaché à la commémorations de toutes les dates car chacune est une pièce de notre histoire.

 

11 NOVEMBRE 2012 CONTES VILLAGE (17)

C’est dans la clairière de Rethondes, il y a quatre-vingt-quatorze ans, à cinq heures du matin, que le maréchal Foch signa l’armistice mettant fin au conflit meurtrier qui déchirait l’Europe depuis quatre longues années.

11 NOVEMBRE 2012 LA POINTE DE CONTES (6)9 millions de combattants tués entre 1914 et 1918 sur les fronts européens, 20 millions blessés. Jamais le monde n’avait connu de guerre dont le bilan humain fût aussi terrible. Jamais une telle capacité de destruction n’avait été déployée. Jamais la France, qui avait été au cœur des combats, n’avait payé un aussi lourd tribut dans un conflit. Toute une génération fut décimée, des régions entières dévastées.

C’est devant cette mémoire que je viens, au nom du gouvernement de la République, m’incliner aujourd’hui : la mémoire de ces hommes qui se battirent courageusement, et douloureusement, pendant quatre longues années, la peur au ventre, dans la boue, au milieu des corps qui jonchaient les champs de bataille. La mémoire de ces « combattants de l’arrière », mobilisés dans les champs, dans les usines, dans les hôpitaux, parmi lesquels des millions de femmes, qui jouèrent un rôle décisif dans la victoire finale. La mémoire des pères, des mères, des épouses, et des enfants, qui ne virent jamais revenir leur fils, leur époux ou leur père, mais en transmirent le souvenir à nos grands-parents et à nos parents.

Nous célébrons aujourd’hui la victoire de la France et de ses alliés, la victoire des hommes et des femmes, qui, de l’Union sacrée de 1914, aux ultimes combats de 1918, surent réunir leurs forces pour la défense de la patrie et de la République.11 NOVEMBRE 2012 LA VERNEA (1)

La nation tout entière, dans chacune des communes de France, leur rend aujourd’hui hommage, comme ce matin à l’Arc de Triomphe, avec le Président de la République, en nous recueillant devant la statue de Georges Clemenceau et la tombe du Soldat inconnu. Hommage à ces soldats qui ont combattu pour la France, dans les tranchées, dans les airs ou sur les mers, à ces hommes courageux, de toutes conditions sociales, venus de toutes les régions de France, qui, de la bataille de la Marne, à Verdun, de la Somme, au Chemin des Dames, ont versé leur sang pour la défense de la patrie, à ces troupes coloniales, venues d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, qui ont combattu avec bravoure, et dont beaucoup sont tombées au champ d’honneur.

Nous rendons également hommage aux millions de combattants des pays alliés qui furent à nos côtés sur les champs de bataille, ou sur des fronts plus lointains : Britanniques, Belges, Russes, Italiens, Canadiens, Américains, Australiens, Néo-Zélandais, et d’autres encore. Tous ont contribué à la victoire finale. Des dizaines de milliers d’entre eux sont morts sur notre sol et leurs sépultures portent le terrible témoignage de leur sacrifice. La France leur voue une reconnaissance éternelle.

11 NOVEMBRE 2012 SCLOS DE CONCONTES (2)Nous rendons hommage, enfin, à ceux qui surent tirer de ces combats tragiques et inhumains une leçon d’humanité et de fraternité, et appelèrent les Européens à se réunir dans un autre combat, celui pour la paix.

Car ce devait être « la der des der ».

Après des combats où, de part et d’autres des lignes, chacun avait enduré les mêmes souffrances, des hommes et des femmes exceptionnels ont œuvré à la réconciliation des peuples, et à l’émergence d’une organisation internationale fondée sur le principe de la coopération entre les Etats, et de la résolution pacifique des conflits.

« Arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons ! Place à la conciliation, à l’arbitrage, à la paix ! ». C’est par ces mots, prononcés à la tribune de la Société des nations le 10 septembre 1926, que le ministre français des Affaires étrangères, Aristide Briand, salua le retour de l’Allemagne dans le concert des nations.

Cette grande espérance, qui culmina en 1928 avec le pacte Briand-Kellogg mettant la guerre hors la loi, fut balayée par la crise des années 1930 et la montée des totalitarismes.

Ce n’est qu’après l’écrasement du nazisme, au terme d’une seconde Guerre mondiale plus meurtrière encore que la première, que l’Organisation des Nations-Unies a durablement fixé le nouveau cadre des relations internationales.

C’est dans ce cadre que la République française, fidèle à ses valeurs, inscrit son action, pour défendre les intérêts de son peuple, et agir pour le respect du droit international. Et c’est dans ce cadre que, lorsque nous décidons d’engager nos forces, nous intervenons dans différents théâtres d’opérations.

Je veux rendre ici un hommage solennel, au nom de la nation tout entière, à l’ensemble des soldats morts pour la France, et plus particulièrement, alors que s’achève la mission de nos forces combattantes en Afghanistan, aux 88 soldats français qui y ont poussé l’engagement jusqu’au sacrifice de leur vie.11 NOVEMBRE 2012 CONTES VILLAGE (19)

Ils font honneur à la France et au combat pour la liberté que nous avons mené en Afghanistan, aux côtés de la communauté internationale.

Oui, le devoir de mémoire est pour nous un devoir sacré. Il est au cœur de notre identité nationale et européenne, il tisse un lien solide entre les générations et il contribue puissamment au rapprochement entre les peuples.

C’est pourquoi, la République entend commémorer à sa juste mesure le Centenaire de la première Guerre mondiale.

De nombreux projets émergent déjà, qui témoignent de la mobilisation des collectivités locales et des associations, pour entretenir la flamme du souvenir et approfondir la connaissance de toutes les dimensions du conflit.

L’Etat prendra toute sa part dans la commémoration. Il veillera à garantir l’étroite collaboration entre tous les partenaires, et, avec la mission Anniversaires, à la coordination avec le 70ème anniversaire de la fin du second conflit mondial, qui sera sans doute le dernier grand rendez-vous des Français avec les anciens combattants de cette guerre.

S’inscrivant dans une politique de mémoire forte et volontaire, le Centenaire aura une dimension particulière.

Nous le devons à la mémoire des poilus, dont le dernier survivant, un Britannique, a disparu en mai 2011. Nous le devons à tous les Français, qui restent particulièrement attachés à cette période de notre histoire. Nous le devons à tous ces visiteurs étrangers qui viendront, en grand nombre, rendre hommage au sacrifice de leurs aînés. Nous le devons, enfin, aux jeunes générations, pour que jamais ne renaissent les nationalismes qui ont ravagé l’Europe pendant la première moitié du 20e siècle.

« le nationalisme, c’est la guerre ! »

Les jeunes générations doivent mesurer ce que fut l’engagement de celles et ceux qui ont su, après les deux Guerres mondiales, dépasser les vieilles haines et construire les fondations de la construction européenne. Je pense à Aristide Briand et Gustav Stresemann, artisans du rapprochement entre la République française et la République de Weimar dans les années 1920, et prix Nobel de la Paix en 1926. Je pense aux pères fondateurs de l’Europe des 6, dans les années 1950.

Je pense au général De Gaulle dont je revendique ma filiation politique et à Konrad Adenauer, qui ont fait de l’amitié franco-allemande le socle de la Communauté européenne.

La présence aujourd’hui de nos amis allemands, est une très grande joie, elle témoigne de la solidité de notre amitié. Vous le savez, j’y suis particulièrement attaché. Je leur adresse un salut fraternel.

Le Prix Nobel de la Paix a été décerné cette année à l’Union européenne. Nous pouvons être fiers du chemin parcouru. Mais il nous confère une responsabilité particulière. A nous de faire vivre le projet européen, à nous d’en approfondir la démarche et d’en accroître le rayonnement international.

Mesdames et Messieurs, chers amis, c’est dans une Europe unie, espace de paix et de sécurité, œuvrant activement à leur défense dans le monde, que s’inscrit résolument le destin de notre pays.

Je vous remercie.

Christophe CERAGIOLI

Conseiller Municipal de Contes

 

 

Publié dans Solidarité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article